Conférences d'Histoire de la Médecine : anesthésie, Jean Fiolle et le massacre sur la Canebière

Jacqueline 221 vous signale ces conférences à la Timone

Conférences d’histoire de la médecine Organisées par l’Association des Amis du Patrimoine Médical et le Conservatoire du Patrimoine Médical de Marseille

Jeudi 13 octobre 2022 « Histoire merveilleuse et tragique des débuts de l'anesthésie générale.» Par Jean-Louis Blanc L'avènement de l'anesthésie générale fait partie des grandes dates qui jalonnent l'histoire de la médecine. Jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle les moyens de diminuer la douleur étaient quasi inexistants et de ce fait la chirurgie peu développée. La suppression de la douleur opératoire se fera au moyen de l'inhalation de gaz : l’éther, le protoxyde d'azote, le chloroforme. La première intervention sera réalisée sous éther au Massachusetts general hospital de Boston par le chirurgien Warren et l'anesthésie donnée par le dentiste William Morton en 1846. La diffusion sera extrêmement rapide en Europe et dans le monde entier. A Marseille dès mars 1847 plusieurs cas obstétricaux seront pratiqués par le professeur Etienne Villeneuve à la Maternité, ainsi que d'autres cas à l'Hôtel-Dieu. Après l’apparition des premiers décès, le chloroforme remplacera l'éther et ce ne sera qu’à partir de 1890 que ce dernier retrouvera la faveur des chirurgiens. Quant au protoxyde d'azote il sera reconnu comme très utile pour les gestes courts comme les avulsions dentaires et il sera introduit à Marseille à partir de 1872 par Édouard Beltrami qui réalisera la première avulsion dentaire à l’Hôtel Dieu. En France, au tout début du XX° siècle, le masque d'Ombrédanne simplifiera beaucoup l'anesthésie mais de ce fait en ralentira la recherche qui se développera essentiellement dans le monde anglo-saxon. Les progrès en France viendront alors après la deuxième guerre mondiale et progressivement on va assister à la création de la discipline, l’organisation de son enseignement avec les chaires universitaires et le développement des services puis des départements.

Jeudi 17 novembre 2022 « Le Professeur Jean FIOLLE, son époque 1884-1955, du Chirurgien à l’Ecrivain. » Par Robert Assadourian En 1910, à 26 ans Jean Fiolle en a fini avec les concours. En effet, à l’issu de deux concours difficiles, il est nommé chirurgien des hôpitaux et professeur à l’école de médecine de Marseille, De 1910 à 1914, il est euphorique, ses publications médicales et non médicales l’attestent. Parmi elles, nous retiendrons un roman signé Jean et Paul Fiolle : Les Patibulaires qui fut nominé au prix Goncourt 1913. I914, tout est bouleversé !! Chirurgien de guerre affecté à l’Auto-Chir 21, il préconise une action rapide, des incisions larges chez les blessés dans 2 ouvrages publiés en 1916 et 1917. Ce message sera entendu. Après la guerre qui l’a profondément marqué, il reprend ses activités chirurgicales. Il est nommé Professeur de Clinique chirurgicale en 1933. En effet, Marseille est devenue depuis 1930 Faculté de Médecine ; Il termine sa carrière en 1955 à l’hôpital de la Timone. Nous présenterons cette période sous 3 aspects qui le caractérisent : Jean Fiolle le Chirurgien, Jean Fiolle le Peintre, Jean Fiolle l’Ecrivain.

Jeudi 15 décembre 2022 «Octobre 1934, massacre sur la Canebière » Par Vincent Laforge Sarajevo, Marseille, Dallas… Trois villes que rien ne paraissait devoir unir… et pourtant ! En moins d’un demi-siècle, chacune d’elles a été le théâtre d’un attentat politique visant un chef d’état. Perpétré par les terroristes croates de l’Usta¨a, la fusillade du 9 octobre 1934 sur la Canebière, coûte la vie au roi Alexandre Ier de Yougoslavie, au ministre des Affaires étrangères Louis Barthou, à un agent de police et à deux spectatrices. L’Europe du début des années trente n’est pas prête à la guerre. Le crime de Marseille n’a pas le retentissement dramatique et quasi-immédiat de celui de Sarajevo. Ses conséquences vont pourtant profondément modifier le paysage diplomatique européen des années trente. Si cette tragédie s’efface doucement des mémoires, elle connût, à l’époque, un retentissement considérable. Premier attentat filmé, son impact fut comparable à celui de l’assassinat de John F. Kennedy, trente ans plus tard. Dans les deux cas, la précipitation avec laquelle l’enquête fut conduite laissa le champ libre aux tenants de la théorie du complot. Pendant près de quatre-vingts ans, la plupart des écrits consacrés à l’affaire ont accusé la police d’avoir semé le deuil sur la Canebière. Les auteurs de ces travaux de vulgarisation appuient parfois leurs assertions sur des expertises d’époque, qu’ils interprètent sans disposer des connaissances techniques nécessaires. Le plus souvent, ils ne font d’ailleurs que reprendre les conclusions de travaux antérieurs. L’exploitation directe des sources d’époque, principalement issues des archives judicaires et des actualités cinématographiques ont permis d’analyser, balle par balle, les tirs du terroriste et des policiers. L’auteur, médecin urgentiste marseillais, spécialiste en balistique lésionnelle et docteur en histoire, porte un regard critique sur les témoignages, les rapports d’autopsies et les performances des armes utilisées. Ses conclusions quant à la responsabilité du massacre de la Canebière sont significativement différentes de celles des auteurs déjà évoqués : pour lui, l’assassin, Dimitrov Kerim Velitchko, est responsable de la mort des cinq victimes et des blessures constatées sur la dizaine de blessés recensés. S’il dédouane la police française de sa responsabilité directe de la tuerie, il ne peut que la stigmatiser pour l’amateurisme et la légèreté dont elle a fait preuve dans la protection de la visite royale.

La conférence a lieu à l'amphithéâtre HA1 - Hôpital Timone Adulte – R. de Ch. à 17H30 - Entrée libre.

Agenda des évènements

Jeudi 23 Mai 2024

Conférences d'Histoire de la Médecine :

Samedi 20 Avril 2024 de 11h00 à 17h00

Une Maison du velo à la Blancarde (4-5)

Du Mercredi 01 Mai 2024 Au Dimanche 30 Juin 2024

sPortez-vous bien (m6-8)
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