Jeudi 8 janvier 2026
« Le vertige de la toile blanche » par le professeur Éric Barthélemy
La réalisation d’une oeuvre d’art est le résultat d’un long processus. L’artiste doit faire des choix techniques, plastiques, sémantiques… Mais l’étincelle de départ, que Cézanne appelait « sa petite sensation », c’est le choix du sujet. Celui-ci, croit-on souvent, dépend du bon vouloir de l’artiste. En réalité, il doit souvent se plier à des règles, des conventions, des usages, qui varient selon les cultures et les époques. Au XVIIème siècle par exemple, l’académie royale de peinture et de sculpture, très influente, imposait une hiérarchie entre les genres picturaux, la peinture d’histoire étant le genre le plus prisé, loin devant les peintures de nature morte. A partir du XIXème siècle, et surtout au XXème siècle, les artistes transgressent ces règles académiques et aspirent vers davantage de liberté. C’est l’heure de tous les possibles.
A partir d’une sélection d’oeuvres d’art choisies dans la peinture occidentale, nous analyserons comment les artistes ont su s’affranchir des différentes contraintes telles que l’influence d’un maître, les exigences d’un commanditaire, les règles de l’académie… tout en développant leur style personnel. Nous verrons aussi que la création artistique est toujours un défi et que le vertige de la toile blanche, loin d’être paralysant, est aussi le stimulant de l’acte créateur.

Jeudi 12 février 2026
« Si le LAMORICIÈRE m’était conté » par le docteur Marc Borgnetta
Il y a des naufrages plus célèbres que d'autres, celui du Titanic dans l’Atlantique Nord en est le plus illustre. Malheureusement la Méditerranée n’a rien à envier à cet océan, les fortunes de mer y ont été nombreuses. Un des naufrages le plus marquant fut celui du fier paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique : Le LAMORICIÈRE. Parti d’Alger vers Marseille, il fut pris dans une violente tempête et sombra le 6 janvier 1942 au large de Minorque. Sur environ 300 personnes à bord, seules une trentaine survécurent.
Ce drame, qui a endeuillé un grand nombre de familles marseillaises, marqua durablement les esprits et mit en lumière l’état précaire de certaines lignes maritimes françaises durant la seconde guerre mondiale. .
En 2005, une équipe de chasseurs d’épaves se mit à sa recherche, l'ont-ils trouvée ? Vous le saurez bientôt.

Jeudi 12 mars 2026
« L’art naturaliste imprimé depuis la Renaissance » par Jean-Yves Meunier, entomologiste, écologue
L’homme, dès les temps préhistoriques, a cherché à retranscrire par le dessin la nature qui l’entourait et notamment les animaux chassés. Plus tard, grâce à l’invention de l’imprimerie au 15ème siècle, l’essor du livre va grandement influencer l’essor de la science avec un retour à l’observation d’après nature lors de la Renaissance et sa nécessaire retranscription sur le papier. L’évolution des techniques de gravure (sur bois, bois debout, sur cuivre, lithographie…) va permettre le développement et l’amélioration de la représentation naturaliste qui viendra appuyer les recherches scientifiques grâce à la qualité de l’iconographie qui finira par se positionner à l’interface de la science et de l’art, ce que nous voulons montrer ici grâce à cette exposition accompagnée d’une conférence.