Conférences d'Histoire de la Médecine :
Jacqueline 221 vous signale ces conférences à la Timone qui se déroulent dans l'amphithéâtre HA1 - Hôpital Timone Adulte – R. de Ch. à 17H30 - Entrée libre.
Conférences d’histoire de la médecine Organisées par l’Association des Amis du Patrimoine Médical et le Conservatoire du Patrimoine Médical de Marseille
Jeudi 23 mai 2024
« Ce que les hôpitaux doivent à Napoléon » par Philippe Berbis
«Les hôpitaux sont, en quelque sorte, la mesure de la civilisation d’un peuple » écrit le chirurgien Jacques Tenon en 1788 dans son « Mémoire sur les hôpitaux de Paris ». Nous vivons encore aujourd’hui, en grande partie, sur les bases de cette structuration majeure de la fin 18e début 19e siècle : universités, facultés de médecine, hôpitaux, concours d’internat, thèses, apprentissage au lit du malade.Ce que les hôpitaux doivent à Napoléon est surtout d’avoir identifié des hommes et de les avoir soutenus dans leurs ojets novateurs et « révolutionnaires » dans cette époque post révolution française, laquelle avait anéanti tant les structures que les métiers du soin. Quels sont ces hommes ? Ils sont peu nombreux. J’ai choisi de mettre en avant 3 d’entre eux : Fourcroy, Corvisart, Chaptal. Un focus sur les Hôpitaux et l’internat marseillais de ces périodes, complètera l’exposé.
Jeudi 20 juin 2024
« La vie extraordinaire d’Antoine Moulinneuf, chirurgien des galères de Louis XIV » par Jean-Claude Martin
Ce personnage, né à la Rochelle en 1665 et issu d’une famille protestante, a réellement vécu à Marseille de 1685 à 1720. Il a occupé les fonctions de Chirurgien navigant sur les galères de Louis XIV et à ce titre, il a participé à toutes les actions de la flotte lors de cette période. On parlera des galères et de la vie des forçats et des chirurgiens de bord. Formé par son tuteur sur les bateaux de ligne, il était très habile dans l’art de la chirurgie de guerre, mais avait aussi un grand savoir en botanique, en galénique et thérapeutique médicale. Il avait ainsi une activité de soignant renommé à l’extérieur de l’Arsenal, lorsque la galère était au port. Ses succès thérapeutiques lui valurent vite l’inimitié de ses confrères médecins de ville. Ces derniers le firent interdire de pratiquer et suspendre de la Marine. Au terme d’une longue lutte, il parvint à Versailles à se faire reconnaître par les médecins du Roi qui finiront par le faire réintégrer après des aventures rocambolesques. Il pût reprendre sa pratique et ses aventures navales... lorsque la peste frappa Marseille au printemps 1720. Il eût alors une conduite héroïque et succomba à la contagion en septembre 1720.
AVF Marseille